Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

LA BELGIQUEOCCUPÉE défendre, de sauvegarder leur existence nationale contre les agressions de ceux qui vivent de la guerre, par la guerre et pour la guerre. Or, c'est de la réponse des événements à cette question que dépendra la paix future en Europe. Si les monarchies centrales devaient l'emporter, il n'y aurait plus pour les peuples d'autre issue que de s'armer jusqu'aux dents pour les luttes nouvelles. Si nous triomphons, au contraire, il suffira, pour que la paix, la paix durable se fasse, que notre modération soit égale à notre force. Et, pour qu'il en soit ainsi, l'Europe peut compter, a le droit de compter sur la France. Laissez-moi vous rappeler ce beau passage de Rivarol dans un discours sur l'universalité de la langue française : « La France, qui a dans son sein une subsistance assurée et des richesses immortelles, agit contre ses intérêts, méconnait son génie quand elle se livre à l'esprit de conquête. Son influence est si grande dans la paix et dans la guerre que, toujours maîtresse de donner l'une et l'autre, il doit lui sembler doux de tenir dans ses mains la balance des empires et d'associer le repos de l'Europe au sien. Par sa situation elle tient à tous les États; par la juste étendue, elle touche à ses véritables limites. Il faut donc que la France conserve ·et soit conservée .•. » B t:; îotec:-i G1'10 B a'lro

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