Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

122 LA BELGIQUEOCCUPÉE qui, après nous avoir martyrisés, essaient de nous salir, auront fait d'inutiles mensonges. Ils ont inventé d'abord des fables grossières; ils ont dit que la France avait violé la neutralité belge en envoyant des avions par-dessus notre sol avant l'invasion allemande. Ils ont - pour être polis, prenons cette expression de Renan - << sollicité des textes » pour établir que la Belgique avait partie liée avec la Franc~ et avec l'Angleterre; mais avec cette lourdeur d'esprit qui les caractérise trop souvent, ils ont, depuis, détruit une argumentation dont les premiers aveux du chancelier avaient, d'ailleurs, montré le mensonge, en publiant un Liure Gris contenant les dépêches confidentielles des_ministres de Belgique à Paris, à Londres et à Berlin, d'où il résulte que la Belgique, la Belgique officielle, bien entendu, eût plutôt incliné vers les monarchies centrales, si le Gouvernement n'avait pas eu, avant tout, l'honnête préoccupation d'une stricte neutralité. Mais le jour où les Belges, par une sommation insolente, outrageante, furent mis en demeure de choisir entre leur honneur et leur tranquillité, sans hésiter et unanimement, ils sacrifièrent leur tranquillité. Et ce jour-là, nous fûmes tous d'accord I Nous oubliâmes notre querelle pour ne plus lutter qu'à qui servirait le mieux son pays. Nous fîmes cette union sacrée que vous avez faite en France, qui a fait ·votre force, qui a fait l'admiration de l'Europe. Il n'y eut plus en Belgique, B1b iôteca Gi'lo B anco •

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