Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

L'EFFORT Bl,lLGE III Enfin, à Bruxelles, la ville des métiers de luxe, les ouvriers chôment presque tous; il vivent de l'assiette de soupe, du morceau de pain ou de · viande que les Américains leur donnent. Mais s'ils chôment, en ce sens qu'ils ne gagnent aucun salaire, ils travaillent cependant; car un de nos grands industriels qui est en même temps un homme d'action et un homme de pensée, M. Solvay, a mis dès sommes considérables à la disposition des administrations communales, pour créer des écoles professionnelles de chômeurs. Ils ne travaillent pas pour les Allemands, mais ils travaillent pour la Belgique, pour la Belgique de l'avenir. Au sortir de cette crise, après avoir pendant longtemps renoncé à leurs salaires, leurs bras nè seront pas rouillés, leur capacité n'aura pas diminué; elle aura grandi, ·au contraire; nous aurons un prolétariat plus industrieux, plus instruit et plus intelligent! Mais à l'heure présente, nous devons constater que dans le monde industriel belge la léthargie est complète. Si nous reçherchons. les causes de cette paralysie presque générale, les trois principales sont les suivantes : d'abord, les Allemands, qui prétendent avoir restauré l'industrie belge, l'ont appauvrie; ils ont ruiné un grand nombre d'entreprises à force de r6quisitions; ils ont confisqué les matières premières dont ils avaient besoin ; ils ont fait la chasse au B t 1nteC'a Gt'lC>B 2'1C()

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