Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

L'EFFOl\T BELGE patrie, les ouvriers belges travaillent, travaillent de tout leur cœur, de toute leur âme, de toute leur ardeur, pour aider ceux qui se battent à chasser l'envahisseur. J'ai l'orgueil d'ajouter que dernièrement, dans une grande ville anglaise, un des représentants les plus qualifiés des trade-unions britanniques disait qu'en tant que trade-unionistes, les Belges valaient les Anglais. Ils le prouvent, d'ailleurs, car ils ne se bornent pas à travailler pour leur pays : sur leur paie de chaque semaine, ils retranchent unanimement - car la cotisation est moralement obligatoire - de quoi envoyer de l'argent, beaucoup d'argent, soit à nos soldats en Flandre, soit à nos compatriotes restés en Belgique. Et les uns comme les autres méritent d'être aidés, car, si nous avons de l'admiration et de la reconnaissance pour les soldats de l'Yser et de Liége, nous avons autant d'admiration et de reconnaissance pour les travailleurs qui sont· restés en Belgique. Je viens de vous dire quel _aété l'effort positif de ceux qui, en Angleterre ou en France, travaillent aux munitions. Mais il y a un autre effort, un effort négatif qui, lui aussi, aide à la victoire : c'est la guerre des bras croisés, c'est la grève générale que les ouvriers belges font depuis seize mois. L'autre jour, aù Reichstag allemand, le chancelier impérial, M. de Bethmann-Hollweg, a fait ce B b ioteca Girio B aric.o

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