Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

106 LA BELGIQUE OCCUPÉE teurs et des exploiteurs, des exploiteurs de la solidarité internationale : les uns sont des pauvres qui ne travaillent pas, et les autres sont des riches qui ne travaillent pas plus, On peut plaider en leur faveur les circonstances atténuantes, car pour les juger il faut songer à toutes les épreuves qui peuvent les avoir démoralisés. Mais quand on parle dès réfugiés, il faut se dire surtout qu'à côté de ceux que l'on voit et qui -souvent ne sont pas les meilleurs, il y a ceux que l'on ne voit pas. Ceux que l'on voit, ce sont ceux qui tendent la main, ceux qui cintbesoin d'assistance, ceux qui ne sont point parvenus à se suffire à eux-mêmes. Ceux que l'on ne voit pas, ce sont les actifs, les travailleurs, ceux qui ont trouvé de l'ouvrage; et cet ouvrage, généralement, c'est un ouvrage de guerre, un ouvrage qui sert à la cause des Alliés. Il y en a des milliers, par exemple en Angleterre, qui sont employés dans les fabriques de munitions. Nous nous en sommes beaucoup occupés au Bureau que nous avons fondé pour la protection du travail belge à l'étranger. D'une enquête minutieuse il est résulté que les ouvriers belges qui travaillent dans les fabriques anglaises produisent en moyenne 3o à 4o 0 / 0 de plus que les ouvriers anglais, p~rce que, malgré tout, entourés par la rper et protégés par la flotte qui les rend intangibles, les ouvriers anglais ont gardé une mentalité de paix, tandis qu'au contraire, instruits par les malheurs de leur B blioteca G1rio B arico

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