Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

96 LA BELGIQUEOCCUPLE la violation de la foi des traités et de la sainteté · des contrat~. » Je n'ajouterai rien à ces paroles, car cela n'est pas nécessaire. En Angleterre, je parle de l'immense majorité des Anglais, en France, en Belgique, partout, on est bien résolu à ne faire la paix que le jour où le crime aura été châtié. Nos sol- ·dats, je le disais tout à l'heure, ont passé par les plus pénibles, par les plus dures épreuves. Je les ai vus depuis des mois dans la boue des tranchées, à peine vè.tus, quand commençait novembre, insuffisamment nourris, subissant les plus dures privations. Eh bien! ils n'avaient qu'une crainte, une seule : c'est qu'on fasse la paix avant la victoire. Et ceux qui pensent et qui parlent ainsi, ce ne sont pas seulement mes compatriotes lie la Bel- , gique militante, mais aussi de la Belgique exilée ou de la Belgique affamée. Tous ont dans le cœur le même vouloir et la même espérance. Il y a, ou il y avait, au musée de Namur - il a probablement été détruit - une vieille pierre tombale noircie par les ans, la pierre du « Chevalier sans tête >>, portant cette inscription : « Heure viendra qui _tout paiera. >> On la connaît bien en Belgique, cette parole. Elle a été souvent rappelée · par nous, dans nos luttes sociales. Il n'est pas une famille ouvrière où, à certaines heures ·de détresse et de misère, on n'ait dit: « Heure viendra qui tout paiera. » Mais aujourd'hui cette parole est gravée B1b 1ote~dG1'10 B a11co

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