Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

84 'LA BELGIQUE OCCUPÉE s'enrôler comme volontaire et, dès le premier jour de la guerre, aller se faire tuer à Lunéville par une halle française. J'ai vu l'historien de la grande industrie en Angleterre, von Schultz Goevernitz, député, âgé de cinquante ans, ayant dépassé l'âge militaire, ayant des parents proches en Angleterre, iùmant l'Angleterre, y ayant vécu de longues années, s'enrôler lui aussi et, pendant des mois, rester sur la ligne de bataille. Enfin j'ai vu les socialistes, presque tous les socialistes - car il y eut des exceptions, des exceptions héroïques, que je salue 1- j'ai vu la masse des socialistes voter les crédits de guerre et se solidariser avec le Gouver:- nement impérial. Et cependant ils désiraient la paix, ils voulaient la paix, ils manifestaient - ce furent des manifestations grandioses - pour la paix. Je vois encore, deux jours avant la déclaration de guerre, à la Maison ~u Peuple de Bruxelles, fraternellement accolés, le bras passé au cou l'un de l'autre, Jaurès et Haase, le président de la fraction parlementaire socialiste allemande; ils rédigeaient ensemble, ils signaient avec nous le dernier manifeste pour la paix. Le lendemain, Jaurès était assassiné et, , quelques jours après, Haase subissait un sort moins enviable: c'était lui qui, au nom de son parti, justifiait les crédits pour la guerre. Ah I l'on a été sévère, implacable pour les socialistes allemands I J'aime mieux essayer de lesB1b iotecr1 G1rioB a'lco

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