Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

PRÉFACE VII la ·dressait devant nous, divine et pantelante. Quelle minute ! quels cris! et dans cette salle quels transports délirants! Il y a du Verhaeren dans Vandervelde. Il contemple son pays torturé. comme saint François contemplait les plaies de Jésus; et il parle alors dans une espèce d'extase, en strophes lyriques qui lui jaillissent du cœur. Ces accents souverains, vous en retrouverez l'é~ho dans plusieurs passages des discours ici rassemblés. Cet homme, si maître de lui et si ferme, a eu l'âme bouleversée par le martyre de la Belgique. Il a été atteint dans son intelligence, dans sa notion du droit, dans son esprit de civilisé, comme dans son cœur. Il est devenu l'apôtre, le fidèle, le chantre vengeur de Ja Belgique sanglante. Il l'a dressée devant l'Europe et devant l'Amérique, comme il la dressait ce jour-là devant nous au Pré-Saint-Gervais; et tout l'univers l'a contemplée par ses yeux, avec· terreur, remords et adoration. Le monde n'en détournera plus ses regards. C'est elle, spectre du droit violé; qui plane sur cette guerre; c'est elle qui a entraîné l'Angleterre; c'est elle qm a entraîné l'Italie; c'est H t 1ote r1 G1'10 B a'lr o \ '

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