Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

VI PRÉFACE Aujourd'hui, d'ailleurs, c'est le vrai jour pour relire les discours prononcés par Vandervelde pendant la guerre : c'est le jour des Morts. De quelle voix déchirante il les pleure, ces morts de la malheureuse Belgique! Comme on les voit couchés, quand sa main nous les montre, aux champs de bataille de l'Yser, ou sur la place du massacrè, à Tamines! Mais plus que tels morts et par-dessus toutes les morts, il a pleuré Je martyre de la Belgique. Je me souviens de l'avoir entendu un jour, au Pré-SaintGervais, où nous commémorions ensemble la mort de notre courageux Sémanaz (tous les discours de Vandervelde n'y sont pas, dans votre recueil, mon cher Dewinne ). Jusqu'à lui, la salle était froide et triste. Il pesait sur l'8Jlditoire trop de lugubres souvenirs : les grands meetings pacifistes de jadis, tout -à côté à la Butte du Chapeau-Rouge, ... Jaurès ... et les centaines d'enfants du Pré tués à l'ennemi. II parla, et bientôt la Belgique apparut. Oui! à sa voix, une lumière se fit, et un ·grand fantôme clair surgit. La Belgique héroïque et crucifiée, .la Belgique se vouant au supplice par honneur, par haine de ser.vir, Vandervelde B1b'1otecaGho B,arico

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