Emile Vandervelde - La Belgique envahie et le socialisme international

L'HÉROÏSME DU PEUPLE BELGE 73 et rien que son devoir, elle serait rayée de la liste des nations ! Mais, je n'ai pas besoin de le dire, même si nous devions aller au pire, même si nous devions être vaincus, nous ne renoncerions pas 1 Au début de cette guerre, dans un cri d'agonie, Maurice Mreterlinck, à Londres, disait : « La Belgique est morte. » Non, la Belgique n'est pas morte, et fût-elle morte, eût-elle, pour le salut de l'Europe, expiré sur la croix des supplices, elle ressusciterait le troisième jour ! Mais elle vit; elle vit puisqu'elle souffre, puisqu'elle se bat, puisque l'on n'est pas parvenu à l'arracher du dernier lambeau de territoire que nos troupes défendent. Elle vit, elle n'a jamais été plus vivante, et vous nous avez même appris que jamais elle n'avait été plus grande. Avant cette guerre, nous nous demandions parfois si la Belgique avait une âme, si elle était autre_ chose qu'une expression géographique, une zone de transit, un carrefour de nations, un champ clos pour les batailles politiques el sociales. Nous étions · divisés, plus que tout autre peuple peut-être, car nous étions .en quelque sorte une image réduite, mais intensifiée de l'Europe. Nous étions divisés par des luttes de classes, qui renaîtront demain, par des antagonismes religieux, qui ne disparaîtront pas, par des querelles de race et de langue,. Eh bien I il a suffi de la menace Bit 1ntera G1'10 B ~,ll )

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