Entretiens politiques et litteraires - anno III - n. 28 - luglio 1892

AUXCOMPAGNONRSÉDACTEURS DES ENTRETIENS Chers Camarades, Poètes et critiques, artistes et philosophes, qui vivez encore en pleine jeunesse, vous m'appelez parmi vous, vieux débris des révolutions d'autrefois, et me conviez à écrire dans votre recueil. Ma qualité d'anarchiste, c< faisant partie d'une association de malfaiteurs, >i ne vous effraie nullement: au contraire, anarchistes vous-mêmes, c'est au nom de la cause commune que vous faites appel à mes sentiments de solidarité. Me voici, très heureux de répondre à votre voix et de me trouver en compagnie d'amis nouveaux! Hier, nous étions des inconnus les uns pour les autres. Aujourd'hui nous sommes frères par la pensée et frères par le vouloil'. Quoique la genèse de notre vie morale ait élé bien différente et que nous soyons partis des points les plus di vers, nous nous rencontroni au même lieu, animés des mêmes co1wictions. Ecrivains, vous avezcompris que la pensée ne peut s'accommoder d'un maitre dictant les conceptions, d'un répétiteur mâchant et remâchant les paroles, d'un pédant scandant les syllabes et soupesant les rimes; il vous faut la liberté pleine et entière de la compréhension et de l'expression personnelles et vous jetez tous les dogmes, avec les formulaires et les prosodies. BibliotecaGino Bianco

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