Entretiens politiques et litteraires - anno III - n. 28 - luglio 1892

- 23 - De l'horizon tonnant de nos grands rêves, rotre-Dame la Mort, toi, qui te lèves Au battement de nos tambours Obéissante et qui, toujours, Nous fus belle d'audace et de courage, Notre-Dame la Mort, cesse ta rage, Et daigne enfin nous voir et nous entend1·e Puisqu'ils n'ont point appris, nos fils, à se défendre. - La Mort, dites, les vieux verbeux, La Mort est soùle Comme uu flacon qui roule Sur la pente des chemins creux. La Mort n'a pas besoin De votre mort au bout du monde, C'est au pays qu'elle fonce la bonde Du tonneau rouge. La Mort est bien assise au feu Du cabaret des trois cercueils de Dieu; Elle déteste s'en aller loin Sous les hasar::ls des étendards. cc Dame la Mort, c'est moi la Sainte Vierge Qui viens en robe d'or chez vous, Vous supplier à deux genoux D'avoi1· pitié des gens de mon villao-e. Dame la Mort, c'est moi la Sainte Vierge De l'ex-voto près de la berge, C'est moi qui fus de mes pleurs inondée Au Golgotha, dans la Judée, Sous Hérode, voici mille ans. Dame la Mort, c'est moi la Sainte Vierge Qui fit promesse aux gens d'ici D'aller toujours crier merci Dans leurs délresses et leurs peines; Dame la Mort, c'est moi la Sainte Vierge. » BibliotecaGino Bianco

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