Entretiens politiques et litteraires - anno III - n. 25 - aprile 1892

191 ca_la?trophe due."~lï!1diff~l'encc, à l'incurie des compagnies m1111ères, au mepns quelles l'essentent poul' ceux qui peinent poul' elles, et iL leur sorùide arnl"ice, la catastrophe cl' Anderlues, a fait plu:; de 100 victime:;. Les récentes explosions, quoi qu'il en soit, et de leurs auteurs, et de leur but, auront pleinement dé\"Oilé la lftcheté el la terreur de la bourgeoisie. L'affolement a élé à son comble: la presse, en la pel'sonne de la plupart des directeurs de joul'naux, a manifesté une fureur fél'oce. lln'estmesure qu'elle n'ait proposée, depuis la mise à prix des têtes, jusqu·au lynchage, jusqu·au l'établissement de la tortu l'e. D"un aulrc côlé elle sligmati ·ait dul'emcnt la pi~sutanimité de ces /Jéles(tmves qui, ayant contre elles la société entière, ses lois, ses gendarmes, sa police, son armée sont assez hiches pour fa ire sauter des êlres inolfensi fs. Nous ne voulon:; porter aucun jugement sur les auteurs inconnus de ces attentats inutiles, une telle propagande par de tels faits ne nous paraissant pas nécessaire, mais Hai1ncnt tic quels côtés sont les tâclœs'? Une chose a ra suré le courageux bourgeois, c'est la JJersi tance des tlynami teu rs ù s'aUaq uer ."tla magistrature. L"honnête commerçant, le banquiel' probe, a immédiatement abandonné ces bons juges qui le soutiennent et régularisent ses dols. 1:'lusieu1·s vaillants citoyens ont proposé de réunir tous Je magistrat· dans une unique maison, ce qui rendrnit plus facile la besogne des ré,·ollés et, en même temps prése1·,·crai t la précieuse existence des notables terrorisés. Quelques paroles entendues, dont nous garantissons. l'authenticité: « i\Ioi, si je tenais un anarchisle,je lui donnerai un coup de couteau ... dans le do.;. » « On devrait artêler. tous ceux qui s'ayoueraient anarchistes, ou même défendl'aient une théorie anarchiste ... » Biblioteca Gino Bianco

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