Entretiens politiques et litteraires - anno III - n. 25 - aprile 1892

Curiosités Mécéniennes L'.-\rL cerlainemenl en esL arrivé à son degré le plus ha><clïntimiLé avec ,·ous. ""JSTIILER (trad. )L\LL.IR)1f:) Le traditionnel surnom de ::VIécène']Ui convenait assez l>ie11pour qualiliel' les protecteurs d'Art qne furent, :;i l'on veut de:; noms, les Conti, les Bignon, les Julienne, les Caylus, etc ... , se prononce rarement à prnpos de contemporains sans une accentuation filtrant l'ironie ou l'hyperbole, et rien ne semble plus justifié. Jadis le mécénat était un luxe de seigneur puissant, désinYolte et magnifique: à l'heure présente, de,·enu l'apanage des él'incés de la polifüJlle, de., membres honoraires de la galanterie, des retraiti:s tlc !"année ou aut1·es corporations, on peut le classer malgré son fanx--scmblant el l'opinion rec;ue, parmi les professions fot't lucratiYes et non patentées. L'indi1rntion supél'ieurn qu'on nomme Amour du Beau esl fort aLLénuée chez le :Mécène moderne, dont la Yertu professionnelle s'amalgan1e plus ,·olontiers d"orgueil, d'arnricc, de prodigalité, dï1ypocri:1ie, de ,,mité, d"envie et d'ignorance, aussi le mécénat s'exerce-t-il uniquement sui· les Arts dits plastiques, uu meilleur creuset pour cette fu ion d"appétils. \'oici pourquoi ramaleur cl'.\.rtqui all'ranchirait de la Yienomade un pol'Lc, ou l'éditerait ,·l ses BibliotecaGino Bianco

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