Entretiens politiques et litteraires - anno III - n. 23 - febbraio 1892

- 61 - beauté dans les siècles arrogants de la Relias primitiYe, a-t-il enfin divinisé la rédemption et le sacrifice dans le mythe de Jésus-Christ .. LA VOIX D'UN PASSAXT DERRIÈRE LE :-.nm DU JA.RDI1' Alors, il nous conte aussi des histoires de curés, à bas les bondiensards ! LE )IÉTAPUYSICIEN .Je répondrai à cette voix qui passe; elle ne prononce pas des syllabes imprévues et la crainte de quelque tyrannie traditionnelle hante peut-être en ce moment vos rntelligences déprises des reli~ions et qui ne pénètrent pas toujours le sens des mysteres. L'un de nous, moi-même, peut-être, aurait sans doute, moins brutalement, mais avec autant d'antipathie, repoussé l'idée d'une révélation surnaturelle et d'une grâce arbitraire, interprétée et marchandée par des intermédiaires imposés, ;:nalfaisants ou stupides. Mais le sage qui nous est si cher, a déclaré bien souvent que : << le sacerdoce est l'élément diabolique des religions, et le symbole l'élément divin.» Certes, le christianisme a beaucoup perdu depuis l'anéantissement des secte&gnostiques, encore que par le dogme de !'Immaculée Conception il ait étendu jusqu'à la Femme, en attendant les bêteR, les plantes et les pierres, la majesté infinie de la souffrance. Mais les dogmes importent peu et il suffit qu'ils prêtent ::t beaucoup de sens différents. LE PIIILOLOGUE .Je vois bien que Louis :\Iénard a fort justement abandonné les théories récentes et encore admises qui considèrent les mythes comme de simples accidents grammaticaux et expliquent les religions par une maladie du !ancrage;jP. sais qu'il a repris avec beaucoup d'érudition et d'ingéniosité l'excellente symbolique de Natalis Cornes, trop méprisée depuis la tentative hasardeuse de Creuzer, et remise dès lors en honneur par lui et par les travaux parallèles de F. Lenormant. :\fais nous avons à peu près perdu la puissance d'exprimer par la légende, les lois des phénomènes physiques, ce qui nous dispense d'appliquer au christianisme l'herméneutique stoïcienne; et je ne devine pas trop quelle importance morale peut avoir une B1bliotecaGino Bianco

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