Entretiens politiques et litteraires - anno III - n. 23 - febbraio 1892

ENTRETIEN SUR LES ŒUVRES DE LOUIS MÉNARD .......... p.Ov~o:;o~ i !-y•n-;"1. ! Oto'Ia-~ .. [T,p7<; o'Jàz x.~<tOa•JÛ'I 7tO-:i, -:3' a·&)J\a <J'Jyxaï. TdvO'0 T.a .r.xpa--;·(j'= xpO•,oç (ŒnIPE A CoLo:--E) La nuit était douce et claire : nous nous promenions dans l'un des derniers jardins privés à qui les emahissantes maisons de rapport ont permis de sur\'i\Te, au nord de la Yille, sur la colline assez abrupte pour décourager le commerce. A travers les branehes, nous Yoyions au loin, dans l'amphi théâtre régulier des côteaux, ondulerla houle des toits et s'épanouir d'étincelantes lumières; un bruissement de vie confuse montait vers nous, pareil à la respiration sonore de la mer assoupie, et nous parlions gravement, à cause de l'ombre et des étoiles. Kons? quelques écriYains cLîges divers et d'opinions Yariées, poètes et prosateurs, métaphysiciens et critiques; il y avait aussi, par br1sard, un jeune disciple de Monsieur le Vicomte de Yoguë. ifais celui-là eut la discrélion de se taire parce que nous avions conYenu cl'éYiler autant que possible de dire des parole8 oiseuses et qu'il se méfiait apparemment de son intellige11ce. Je note ce menu fait eu passant, pour ce qu'il a d'inattendu et de quasi miraculeux. Nous causions depuis quelcrue temps déjà cle différentes choses éternelles; run de nous, un poète hau Lainet solitaire, Yenait de déclarer qu'au fond les joies de rart étaient, de gré ou de force, des joies égoïstes, et, tourné vers la ville qui sommeillait à nos pieds, il continua : LE POÈTE Oui, la création de la beauté est le jeu suprê_mede l'üme BibliotecaGino Bianco

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