Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 20 - novembre 1891

=- 17;5 ~-- ctlrte: dè l'admiratfon· n'a plus dé prâtre·s - l'îmbéci!lîté (cette qualité étant constitutive chez l'homme, sa constatation ·ne..doit- pas êti:e considérée comme plus injurieuse que -tout autra q.ualificatîfgénérique),•l'imbécillité, dis-je, de tels et tels nous plùt à l'analyse; bien plus, des con-, temporains nous passàmes bientôt auX, ancêtres. et, avec des hoque~s de_rü:es.comprimés, joyeux des joies combinées du chroniqueur des livres ~t du feuilletoniste dramatique,« enfin Homme)> commedîsait Néron, nousjouissïons de là best_ialenullité d'un Dante, de la monumentale sot> tise d'un Shf!kesp,eare, de l'exquise jobardise d'un Pascal: et de toute la bourgeoise platitude d'Eschyle. .· Ma~sµrre pensée nous fr,1ppa, veQue on ne sait d'où·: la, nature t;a-t-elle do'ué d'assez de force méprisante pour tant de belles sensations? tous les sentiments humains sont bornés, toute action amène une réaction, à cette exuMranèe de inépris· devra succéder un débordemen_t d'admirµ.tion; et quel être d'en.tre les hommes en sera le digne ob·et? · . · . 6'étaitj uste_:le moment fatal apprbc.qait, il fallait choisir: riotre impl).rtiali~é, la consultation préalable des hommes, tout m'i_nterdisait de_choisir l'un ·d'eux pour idole; sur aucuh d'eux le doute n'était permis : tous, irrémédiableiµerit, to'us étaierft.des jmbéciles; alor_s,pris d'une immense soif d'ad.iniraticin après notre œuvre d'iconoclaste, nous rions tournâmes vers le seul êtrè dont nous n'avions pu ou voulu' constater l'imbécillité - question 9-'optique sans doute - le moi ..... et nous l'adorâmes. I • ' • •. ' Pr9sper, ZQïle VENAL. » L'impartialité dont nous faisons preuve en in:séraht <!etteétrange communi~tion nous. en _permet la critique; car ce .ne fut . P!lS pour ..nous une conso_lation que ces quelques conchisiop.s aphorismales que nous en pûmes tirer : . . . , , . 1 ° Il n'.y a dé-gJoire.littéraire. qu'autogène_ et auto mono~ !âtre;, . . , . i 0 Il ne _peut e;is-,ter, contr~irement à la légende cou: rante, de société d'admiration mutuelle; · 3° l.,a symp~thie littéraire ne -~eut naitre que de ~épris communs ; . . .· . . .. . .· , · . . . .. BrbliotecaGino Bianco

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