Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 20 - novembre 1891

LESENSDESPROPORTIONS · Nous n'hésitons· pas à imprimer ces li&nes caractéristiques, semble-t,.:.il,d'un état d'esprit moaerne et explicatiYes: · - « S'il fallait en croire l'universalité de nos contemporains (et une foisJe moi abdiqué, une teUe crédulité s'im- _pose) s'il nous fall~it conclure de toutes 1es opinions enregistrées.à un·e o_pinionsynthétisée en forqiule·et qu'on emporte pour la .mediter à loisir dans la solitude du moi récupéré; nous contemplerions cet1aphorisme impartial .- crase de la réciprocité des jugements: la race humaine -estun agrégat à'imlJeciles. . . ·, Faut-il partir de là pour arguer l'irrémédiable stupidité de notre essence? Evidemment, malgré le digpe orgueil qui nous soutient soixan.te ans durant dans notre démarche de bipède, il est facile .d'imaginer des entités .mieux douées intellectuellement que l'un _quelconque de nos contemporains, voire même·que notre a~i,nirable m9i; et l'imbécillité relative de tout être humain .est tellement un fait d'évidence que nous nous devons de n'y. pas insister. Mais est-ce bien comparativement à ce supérieur virtuel que l'on traite son voisin d'imbécile? nous voudrions pouvoir l'affirmer: car, si ce n'était, le cboix d.u second terme de 111comparaison exposeràit. l'opinai1t à une telle· tentation ·gµe l'on serait amené à <:}ouferde son impartialité. Laissons cela â la conscience -~e chacun. De ce YOyagehors du moi, de l'analyse des jugements qui, classifiés et comparé~, concluent en résumé à l'imbécillité universelle. nous' entre.tenions nos méditations oisives et - la critique est contagieuse èù céste1nps où le BibliotecaGino Bianco

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