Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 19 - ottobre 1891

- [/10 - ment supériew· des Arts plastiques se conroit-il mieux qu'un·enseignement supérieur de l'Art du Verbe? L'absence d'une école de beaux-arts ne nuirait point à la frondaison des artistes et présenterait cet avantage -combien préôeux 1 - de décentraliser l'art. Chacune de nos provinces a son esthésie comme elle a ses mœurs et son caractère,. sous une impulsion désentravée, plusieurs d'entre elles deviendraient aist>ment des foyP.rs artistiques autochtones, à l'instar des anciennes cités italiennes et flamandes; non, il faut que nos dirigeants, organisateurs piteux, administrationnalisent jusqu'à l'esthétique ; indépe.ndantes, les écoles régionales servi~ raient aii moins l'industrie, succursales de la maisonmère, les voilà annihilées. Ob! cette rage démocratique d'exterminer tout ger!iie cl'ipséisme ! L.a vU!a :M~<;11cisl?es enYois des pensionnaires pro'" clament élocruemment l'inanité de telles institutions• Non, non, pas plus de séjour à Madrid ou à Munich que su_t·la terre du Gioto ou de Memling, si quelque pion doit y fomenter le pastiche des émulsions cabanellesques. N'attendons rien, rien qui vaille, de ce qui porte !'estampillé officielle, surtout en matière d'enseignement la séparàtion del' Art et de l'Etat importe. Enseigne-1·dans les diverses écoles existantes les éléments du dessin suffit; lorsqu'un élè\'e sait établir une figure d'après le modèle v:ivant et mettre deux lignes en perspective, qu'on le laisse à ses sentiments, qu'il médite· et cherche devant h nature, qu'il s'essaye seul à œu vrer; c'était la méthode de Hembrandt, celui-là s'y connaissait. Quant aux hautes récompenses, il con\·iendrait de ne les décerner qn·avec tact, d'intermittente façon, seulement lorsque se révèlerait un s11jetremarquable; alors, qu'on le subventionne penùant de longs mois, sans lésiner, le laissant libre d'étudier à son g1·é (l'ol'iginalité se cultive mal en serre chaude); qu'on ne lui iinpr;se qu'une condition : produire une œuvre. Indiquer ces réforme,, autant, point ne l'ignore, tenter de rendre à la charogne l'éclat d'une saine carnation, c'est. les écuries d'Augias ù. 11,f~\~toyern; attendant qu'H~raclès BibliotecaGinoBianco

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