Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 18 - settembre 1891

-· Si - cela lessivera les toitures, pour le coup d'œil, les lourdes gouttes glissent le long des courbes des fils télégraphiques - on les suit par l.t fenêtre - C'est l'heure où tout le monde est ;'t table - reprenant des forces - On en est aux cigares qui font rêver - les bonnes ont saisi cette minute pour refaire les lits - elles succombent sons les édredons de rechange - Et Yoih\ la marchrtnde de flems tenez, bonne vieille, voiUt pour vous. Quand l'amour va, tout va- [5] Ce sentiment de mélancolie qui nous prend au crépuscule. - surtout en 7Jleins champs c. it cl. a,·ec pas sous les yeux et ù. no'S côtés les bruits rassurants de la ville, de la tribu sociale -- l'atavisme de ce sentiment qui fut le pins fort, le plus impuissant de l'homme primitif notre ancêtre - le sentiment de faiblesse devant le jour qui s'en va de l'être nu qui a traqué et été traqué tout le jour, et que l'obscurité épeure et enYisionne - Aujourd'hui c'est l'antique sentiment d'effroi, de faiblesse, de créature dépendante de quelque chose de plus fort là haut la lumière, la nuit - et la nuit est le frère (alléchant, transitionnel) de la mort -- ce mystère - C'est l'effroi qui mêlé ,·l l'autre sentiment de la sécurité sociale et du savoir du fond de ces choses, se change en douce mélancolie. BibliotecaGino Bianco

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==