Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 18 - settembre 1891

- 109 - aient vraiment eu le sentiment religieux. Ils purent, par désir de pittoresque, choisir des sujets religieux, écrire des N'Jtre-Dame de Pm·is, mais sauf Lamartine, qu'on ne rat.tache aux romantiques que faute de savoir où le classer, aucun d'eux, à commencer par Hugo, ne sut jamais ce ,1ue c'était que le sentiment religieux, tandis que les œuvres de Villiers de l'Isle-Adam, de M. Paul Verlaine et d'autres encore d'aujourd'hui, en sont toutes pénétr~es. Nous n'avons prétendu discuter ici ni le degré de vérité de.;; théories que nous avons rec~nnues communes aux romantiques allemands et aux symbolistes français, ni encore moins la valeur en soi des œu vres produites par <'~'- ilfmx écoles. Cette dernière tâche d'ailleurs serait prématur<3e,n11isrrueaussi bien, les précurseurs laissés â part, les écriv,li11-;qu'on appelle à proprement parler les symbolistes n'en sont guère qu'ë't débuter, et sont ·donc surtout jusqu'ici riches de promesses. Les romantiques allemands en firent de tout aussi admirables, et comptèrent dans leurs rangs de vrais grands poètes; cependant on ne peut pas dire qu'ils aient jamais, ni de leur vivant, ni depuis leur disparition, reçu la consécration d'un n-ai succès. On les plaisante moins aujourd'hui qu'ù. l'époque où ils vécurent, mais on n'est généralement pas moins sévère pour eux. La même sévérité sera-t-elle réservée à toujours aux symbolistes, comme dernier trait de ressemblance avecles écrivains auxquels nous les avons comparés? L'avenir seul le saura. JEA:s' TIIOREL. BibliotecaGinoBianco

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