Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 17 - agosto 1891

-- 7-7 - tives, la véracité du vieux dogme rle Gorgias : <' l'identité des contraires. » 11 parait vouloir appliquer cette théorie à l'étude des systèmes contemporains, en faisant toucher le rapport très réel qui existe entre les spé,:ulations de Kant et celles d'Auguste Comte. Ne sont elles pas très parentes les deux doctrines qui aboutissent à formuler ainsi leurs solutions demières: << Le monde est notre représentation. n « La substance est un groupement mental de la 1·éalité. )) Si Kant et Comte sont considérés comme des esprits philosophiques opposés, cela tient aux apparences toutes superficielles de leurs méthodes. En réalité, le criticisme et. le positivisme présentent deux démonstrations différentes d'une même vérité. Ils se ramènent l'un à l'autre. Leur contra'diction est extérieure. Quant à l'évolutionnisme, il se contente de reprendre les imaginations d'Anaximandre que propagèrent Démocrite, Empédocle, Epicure, Lucrèce, Giordano Bruno, Glisson, Leibnitz, Hobbes, Locke, Hume, La Mettrie, d'Holbach, Volney, Gœthe et Kant. Darwin et Spencer ne firent que ·paraphraser l'Eternel Devenir des vieux Grecs. Cette doctrine n'a jamais pu quitter le caractère d'hypothèse. La philosophie du siècle est une œuvre très impol'tante dans l'évolution intellectuelle moderne. Elle indique, avec une impartialité irréprochable et un savoir exempt de faiblesses, les étapes de la pensée humaine durant les cent années qui finissent de s'écouler. P. A. Une question à M. Renan, dont le scepticisme saura répondre: Lequel vaut mieux - «sncer son propre pouce» ou ~ucer pendant plus de cinquante ans le pouce de Hegel? Les Re1,ues: L' A1·t moderne de MM.Maus, Verhaeren et Picard (Bruxelles, 32, rue de l'industrie), journal hebdomadaire, «consacré principalement au mouvement artistique belge», est B1bliotecaGinoBianco

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