- 74N'ous le répétons: Sïl y a un Dmu, il n'y en a qu'uN celui de Paul Adam. (1) Les lim·es: Promenades sentim,entales, par Jean Thorel (Perrin éditeur). Au long de grand'routes blanches, entre les peupliers bourgeonnants, en l'herbe déjà-tiède des talus, par la grille aux rouilles moussues d'un parc seigneurial dont les allées s'effacent; autour d'une table de ferme où fume la soupe du soir, clans la salle claire d'une auberge et jusqu'en le mystère banal de la petite ville picarde, c'est - toujours nouvelle, encore que même, en ses sourires, en ses pleurs - l'ombre du bel ange Amour, aux ailes mi-OLFertes, derniers battements d'oiseau qui se pose et prélude, déjà, au nouvel essor. Voici que, les yeux mi-fermés, ou mieux, grands ouverts sur le rêve, marche le pèlerin passionné (car cc volume-ci aurait tous droits au titre que, si inutilement et vraiment sans prétexte, M. Moréas emprunta aux éditions de Shakespeare): passionné par tout visage gracieux, par un geste, par un sourire,par l'idée d'un sourire, d"ungeste; pélerin, certes, vers l'autre étape, vers demain, vers la mer - par la sympathie (cemot employé au sens fort que lui consene André Walter), par la. pitié, par le désir et toute sa douloureuse joie - vers l'Amour 1 Puis encore un pélerinage : le Hhin, les Allemagnes, ,vagner et le bruissement des pins, les princes-évêques dont le geste de pierre est encore un apostolat; le pêlerin marche clans son rêve d'infinie miséricorde, vers l'Amour encore et vers le Passé :... « Sous le même soleil, je veux être ce chevalier, ma bien-aimée sera la châtelaine; et les pensées que nous dévoilent et nos sourires et nos regards, sont la fleur des paroles parlées que nous disons, et nous nous enivrons au parfum de ces fleurs ... » Le dialogue alterne en mystique lyrisme d'un poète qui a pu dire, « si j'ai l'esprit latin, j'ai l'âme d'un germain » et, ainsi : que s'aperçoivent au tournant d'une vallée les (1) Il s'agit ici DU TITRE : DIEU BibliotecaGino Bianco
RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==