Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 17 - agosto 1891

- 66 - Et, pour cette prodigieuse curée de pierreries scintillantes et tentatrices, du poing qui arrache, de la main qui chippe, des doigts qui volent, tous, en une bousculade effrénée, allaient se précipiter sur elle, la dépouiller de ces.splendeurs et, à travers les salles abandonnées, en le scrupuleux silence que scelle la connivence d'un forfait, emporter, chacun sous son manteau, vers quelque cachette nocturne, une parcelle du ttésor obtenu, tandis que, sur le parquet désert luisant sous la vacillation de mille lumières comme une onde d'or fluide, le corps, intaot, nu, et à peine blessé de quelques griffes hâtirns, parmi l'abondance naturelle de sa chevelure, gésirait it jamais inoublié de mon imaginaire hol'l'eur ! » Mon ami s'était fort animé sur la fin de son récit et pour lui laisser le temps de reprendt'e contenance je me levai et me haussai jusqu'à un rayon de la bibliothèque. Oui, lui dis-je, en ouvrant un vieux line que j'en avais tiré et que je feuilletais, tu as eu raison de craindre pour elle. Il y avait là un pél'il analogue à celui que rapporte Plutarque en son traité des Oracles rendus en vers, avoir été encouru et subi par la courtisane Pharsalia et je lus : « La couronne des Gnidiens, que Philometus, le tyran des Phociens, avait donnée à la baladine Pharsalia, fut cause de sa mort, car estant passée de la Grèce en Italie, un jour comme elle jouait et dansait au temple d'Apollo, en la ville de Métapont, ayant ceste couronne sur la teste, les jeunes gens de la ville se ruans sur elle pour avoir l'or de ceste couronne, et combattans les uns contre les antres à qui l'aurait, deschirèrent en pièces la baladine. » HENRI DE Rfc::-:mR. BibliotecaGino Bianco

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