Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 17 - agosto 1891

UNEANECDOTE Cn ami qui aime à pracautio1rner ses .:-..nectlotedse dissertations justificatives de leur à propos di.sconrut aimi dentnt moi, non s1ns justesse, mais a\·ec un peu d'exagération: ((Certaines circonstances de la vie favorisent une vue des passions .'i un état où elles ont un n:ttr11itpariiculier fait du mélange que l'on perçoit de leur se(;ret et de lem· é\·idence. Elles intéressent alors autant ,\ cause d'une sorte de di\·ination qu'il en faut avoir qne d'une e3pèce d·assur,rnce qu'on en appréhende. Une telle situation, qui est entee s,1pposer et constater, a l'avantage de !1epas restreindre à une certitude ni d'exposer aux risques du soupçon, mais de participer de l'un et de l'autre. A. ce moment, ces pussions sont. encore renforcées de tout ce qui les réprime et les contraint et n'ont pas S'..lbi cette diminution où leur achèvement les <lisperse. Leur demi secret, saisi au passage, procure une sensation analogue ù celle qu'éprouve l'esprit à isoler, du texte qui les environne, certains mots pour en jouir plus :l Yif, et nettifier les idées de b,iai::té, de gloire, ou de terreur qu'ils représentent par eux-mêmes, en dehors de l'emploi momentané dont ils se varient et se dénatu1·ent, selon l'ordonnance d'une phrase où ils fondent l'apport de leur sens et son prestige essentiel. Telle passion donc, apparue dans l'éclair d'un regard, en suspens, et it l'instant où elle se résume au point extrême de sa force avant de se déterminer it qûelque action et, par là, cesser d'être mentale et intérieure pour emprunter à des moyens d'un autre ordre le signe du surBiblioteca Gino Bianco

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