Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 16 - luglio 1891

-7011 mettait le mot origi'nal dans le corps du vers, et la rime arrivait comme elle pouvait, banale, et le plus souvent cheYille, - on passait sur la rime - on tôchait de se tirer de ses rimes voilà tout. Ensuite, on réagit contre cette école et toute la révolution se porta sur leur point faible, la rime. Vous allez voir tout le dictionnaire va passer à la rime! - et en effet. On fit des vers, en ayant l'œil surtout sur le bout des vers, - le reste était oublié - Ce qui fait que les seules idées, les seuls mots personnels, étaient les mots appelés par la rime, - il n'y avait d'effet que dans la rime. Corbière lui rime, comme ça - prêter et rimer, cousu et décousu, maison el non,jour avec jour - deux quatrains d'un sonnet faits avec 4 verbes en ser et q_ substantifs en elle! Un autre sonnet sur deux rimes! - La rime ne lui est jamais tremplin. les entrelacements de féminines et de masculines - il les bouscule - par paresse - dans une pièce 6 masculines viennent après deux féminines puis la pièce reprend son alterné régulier. - Souvent ses vers ont une syllabe en trop ou en pas asse~ - Cependant jamais une pièce tout en féminines ou tout en masculines - les moLs en ion ont tantôt une tantôt deux syllabes - cependant il n'osera jamais faire rimer un singulier avec un pluriel - rien de rythmes voulus, sauf un sonnet renversé p. 71. • Il est trop tiraillé et a trop l'amour de l'ubiquité et des facettes et du papillotant insaisissable et la peur de pouvoir être défini, - pour se laisser aller au long vers musical qui a toute sa valeur en soi - la moitié de son vers est dans l'intonation, le g~ste et les grimaces du diseur - et alors il $'ingénie dans son texte à multiplier les lignes de points de suspension, de réticence et d'en allé •.• les BibliotecaGinoBianco

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==