Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 16 - luglio 1891

L'ENCYCLIQUE La Curie romaine, bien que vierge jusqu'à présent de toute connaissance économique, a donné le jour récemment à un factum sur la condition des ouniers qui affiche des prétentions sal ,·atrices. Et déjà les monarques del' Europe se sont mis en route pour clépMer l'encens et la myrrhe clans le berceau d'où vient d'issir la nouYelle parole de vie. Nous ne ferions pas un crime au Souverain Pontife de la médiocre familiarité où il semble vivre avec les faits écono!~1iques. 1ous sommes disposés à reconnaître que des lèvres incompétentes pe11ventêtre des lèvres inspirées. Et nous inclinons à croire que lit vérité sociale, si elle venait à être formulée, sortirait de la bouche d'un petit enfant plutôt que de celle de :\II. Paul Leroy-Beaulieu. Mai8 ce dont nous arnns sujet de nous étonner et de n:)us plaindre, c'est de·rnir que Léon Xll[, si peu soucieux des faits, a subi une si profonde initiation aux plus vieux sophismes de l'économie bourgeoise et de la science matérialiste. Nous lui faisons un grief de l'esprit froidement positif et rationaliste qui lni a dicté ces trente pages rapides. Et quand il s'agit de la question la plus sérieuse de notre temps; de celle qui va jeter l'une sur l'autre dans une mêlée sanglante les cieux moitiés dont notre société est faite, les propriétaires et les prolétaires, nous éprouvons une légitime surprise de voir celui qui pal'le au nom du Christ se croiser les bras et faire l'éloge du statu quo, c'est-à-dire de l'injustice latente d'où sortiront fatalement les violences ouvertes de demain. Quand on dispose d'une source de connaissance surnaBiblioteca Gino Bianco

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