Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 16 - luglio 1891

OBJECTIONRSAISONNÉES « Les écoles littéraires, promises ù la durée, s'affirment d'ordinaire par des huées dont le public ent.ier les accueille: elles le troublent dans ses habitudes, lui enseignent l'effort, veulent éclipser les ainés. Depuis Honsard et Boileau, tous ont eu leurs débuts sifflés: romantiques, naturalistes et parnassiens. Cette consécration a manqué aux décadents ou '>ymbolistes. )> Ainsi, de ravis de M. Psichari, les huées sont une consécration littéraire; soit; mais alors dénier aux« Symbolistes» le putatif bénéfice de toutes les âneries et de toutes les ordures dont,depuis cinq ans, leurs contemporains les Yeulent accabler, deYient un acte de la plus prodigieu,-e mauvaise foi et, vraiment, le flus byzantin et le plus machiavélique déni de justice. i\!. Psichari-empressonsnous d'affirmer cette conviction - a fréquenté un monde de généreux esthètes, esprits ouverts à toutes les manifestations de l'art vivant, prêts (ce fut-il à leur détriment), à accueillir les idées nouvelles ou ressucitées, gracieux et souriant dans l'accueil, amènes et profonds dans la discussion. Où vit, où agit ce monde d'élite, en quels organes exprime-t-il sa noble pensée? Kons l'ignorons, comme nous ignorions son existence. Car, certes, le juvénil optimisme de M. Leconte de Lisle, qui lui laisse voir en tout jeune poète « un fumiste », ne doit pas faire de son salon du Luxembourg le rendez-vous de cette grave aristocratie de la pensée chez qui M. Psichari a formé sa bonne opinion des mœurs littéraires contemporaines; et rorgane de ce groupe ne saurait être, non plus, la Revue Blette, où M. Lemaitre écrit sans égard pour la dignité de la critique et sans ménagement pour son bon renom littéraire. - Non pas la Revue Bleue, sans doute, où M. Psichari, lui-même, peut dire des « Symbolistes » - qu'il Biblioteca Gino Bianco

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