Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 15 - giugno 1891

- 1()4. - loto accoutumé et où chacun des lecteurs apporta clu texte en question une solution différente, particulière et qui n·était en somme qu'une constatation de réciproque et pauv1;eincompétence. L'invincible et progressive diffusion parmi tous les esprits impartiaux et de bonne foi des nobles vers du noble écrirnin eut raison de ces légendes et l'audience qu'ont maintenant les œuvres de M. Stéphane :vlallarmé . prouve que la malveillance ne leur a pa:; nui. Elles sont maintenant clans toutes les mémoires etju:;lice est rendue à leur pureté classique et .'t leur haute sagesse de pensée. li en est de même pour Verlaine et je crois que :.\I. Jules Lemaître qui commenta jadis assez maladroitement un sonnet de l'auteur d'Amour pour les lecteurs de la Revue Bleue n'oserait plus maintenant faire preuve d'un aussi parcimonieux intérêt, avouer une difficulté à comprendre aussi démodée. Voici maintenant que M. Ferdina11d Brunetière indique une nouvelle nuance d'opinion. Il considère les symbolistes comme les incapables dépositaires de la bonne esthétique mais il constate que lïnfirmité seule de leur <Yénie les empêche d'illustrer les préceptes qu'ib aflirment. D'autre part i.\I. Zola reYendique pour soi la mise en usage de l'oisif arcane. Dans un article paru an Fi_qaro :.\II. Maurice Barrès remarque à son tour une valeur tic production méjiocre et ne répondant pas aux exigeances de l'admiration. La plupart des jeunes écrivains ont omis, selon lui, « un formalité >>, celle d'établir leurs prétentions par un chef-d'œuvre. :.\lais, à prendre un exemple dans une autre époque,les Homantiques, qui furent d'une aimable précocité plus pleine de promesse que de fructueux résulbtls, n'écrivirent point en 1830 leurs plus durables livres. Ce n'est que sur le tard que Yigny s'illustrait jamais par cr admirables et hautains poèmes. La L[,gende des Siècles n·est pas l'œune de « !'Enfant sublime » de la Restauration mais du morose et Yisionnaire exilé de Jerse'y. Baudelaire enf111et Leconte de Lisle ne publièrent pas leurs Fleurs du :.\1.al -et leqrs Poème Barbares en sortant du collège et personne ne tire de lA des conclusions défa,·orables el ne les traite d·esprits retardataires et inefficaces. BibliotecaGinoBianco

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