Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 15 - giugno 1891

- 2Hl - qui, sous l'égide de Paul Gauguin, exposaient leurs œuvres au café Volpini en 89. M. Henry de Groux : trois farouches tableaux de tueries. ::.vr. Georges d'Espagnat : trois portraits d'une énergique et rapide brosse. M. de Toulouse-Lautrec : ses habituelles études de mœurs et d'effigies. De la cohue qu'est cette exposition ne s'isolent que les envois de lVLVL de Toulouse, d'Espagnat, de Groux, Fauché et Anquetin, et, peut-être, pour la drôlerie d'une charge de Boldini, les,trois pastels signés Gyp. FÉnrx FÉ:--ÉO:--! Au Théâtre d' A 1·t: Cette étrange représentation, dite, on ne sait pourquoi. Symboliste, que nous offrit le 21 mai, le Théâtre d'Art, a eu sans doute pour but de perturber définiti\·ement la critique parisienne. En tout cas, elle aura eu quelque utilité. Elle nous aura permis d'applaudir deux maitres aimés: Paul Ve:lrlaineet Stéphane Mallarmé; et un des nôtres, d'entre ceux que désigne le plus incontestable des talents: :vfaurice 111aeterlink. Elle aura autorisé davantage les artistes à se retirer des déclamations obscures et vides que nous offrit M. Mendès, et des prétentieux travaux helvétiques que signa M. Charles i\Iorice. Qu'apprendrions nous de plus à tous les poètes et à tous les vrais écrivains, si nous leur vantions les beaux vers que Verlaine épandit dans Les Uns et les AittJ•es, l'admirable prose, en laquelle Stéphane Mallarmé, communia avec Poe? De même pour l' Intruse, cette hocation du myslère, que tous nous connaissions et aimions sans la pouvoir imposer à l'universelle Sottise, qui ne faillit pas ù se manifester le jour de la représentation. Quant à Cherubin, nous avons dit plus haut notre sentiment, et il est mieux de se taire, sur cette incompréhensible relaYure de Victor-Hugo, que i\1. ~fendès appela: Le Soleil cle Minuit. B. L. BibliotecaGinoBianco

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