Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 15 - giugno 1891

- 217 - de la rime, de l'assonnance et de l'allitération selon le goùt qui nous fit poète, et dont reste seul juge l'impartial lecteur. Que nous ayons manqué, parfois - trop souvent s,:ns doute - le but de nos efforts, ce ne fut jamais faute de châtier nos essais; si nous avons« t;Uonné >> - comme est sensé dire en un esclaffement., M. de Lisle,- au moins aurons-nous œuvré suivant des convictions logiques et suivant un idéal d'art moins infime, peut-être,que ne le veulent nos contemporains quinquagénaires; et, à vrai dire, l'étrange reproche et qui supposerait en la possession de ces ancêtres vénérés je ne sais CJUElllfeormule brevetée e~infaillil.Jle de la divine et éternelle Beauté! Nous croyons aussi - bien que M. de Lisle estime qu'il a dos la poésie en(< épuisant les mythes de l'Inde» - r1ue, de génération en génération, le cœu1· humain est jeune pour l'éternité, que la nôtre à droit à dire la vie comme chantaient ceux de jadis et comme chanteront ceux de l'avenir : Ca1· 1·ien n'est dit qtti ne 1·e.~tea dire, Et la rnse est let rose iès mille années. i'\ ous n'ignorons pas tout ce qu'il y a de mhéral.Jle et de vraiment humiliant pour l'art à discuter publiquement ces choses de géographie littéraire et de technique proso- <lique; mais nous solliciterons l'indulgence du lecteur en lui rappelant que voici la réponse forcée à quelques centaines d'articles, d'entref-iletset d'interviews dont le retentissement fait le plus triste acte d'accusations mutuelles que jamais littérateurs aient dressé contre eux-mêmes. FRA:-.CIS VJELÉ-GRIFFI~. BibliotecaGino Bianco

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