Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 15 - giugno 1891

DEUXMOTS 11serait facile au signataire de ces lignes (dont pardon est demandé au lecteur) de montrer comment, dès l'enfance à Paris, il y fut instruit depuis la « onzième » jusqu'à la « philosophie » inclusivement, comment (contrairement à une note erronnée de l'anthologie Lemerre) il ne quitta jamais la France que pour un voyage de dix mois en Allemagne, à l'âge de treize ans. li lui serait possible de dire comment ses ancêtres patemels, chassés par la révocation de l'Edit de Nantes, se réfugièrent en Hollande et,ùe là,dans la nouvelle Angleterre,et de montrer comme quoi il est Lyonnais, à ces titres, comme :.\faurice Sève et comme M. Puvis deChavannes; de narrer comment,d'autres parts, sa bisaïeule maternelle fut une demoiselle de Conflans -et d'arguer, delàaussi,quelqueclroitit la patrie française; •mais il est conscient que 18s hasards ethniques ont mis on ses veines plusdusangdelarace Anglo-Saxonne, et, certes, il est permis à un poète de ne pas renier ce sang dont furent Spencer, Shakespeare, Coleridge, Keats, Shelley, Poe - dont naquirent M:VI.Alfred Tennyson et Charles Algernon Swinburne; c'est là un titre de noblesse ès lettres dont, pourtant bien indigne, il se vante d'être fier tout autant que M. de Héréclia de son sang hispano-culJain, M. -Leconte de Lisle de son origine australe et M. Coppée des avatares belges de son patronomique(l ).Il ne fut pas reproché par les Allemands, à Chamisso d'être champenois, et, quancl l'italien Rossetti fit sonner clans ses vers comme un suave (1).Notons-le ici avec étonnement, M. de Hèr0dia (si l'on en doit croire nn interview récent) a exclu du Parnasse français, lui Espagnol, les Belges et les Sttisses romans, peuples de langue française. BibliotecaGino Bianco

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