Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 13 - aprile 1891

COM~IERDCELUXE C'est vraiment grande joie de voir opiner en public la gent de lettres. Pendant qu'aux colonnes de l'Echo, nous offrions l'exemple de jeunes négociants âpres au débinage mutuel par peur de la concurrence, les seigneurs plus consacrés débitèrent d'énormes sottises devant la commission parlementaire de la censure. Peu importerait en soi.Mais l'un de ces bouffons, Meilhac Halévy que lia si longtemps une collaboration siamoise, a marqué cet évènement par d'étranges paroles. Les deux camelots de lettres ne gagnèrent, on le sait, or et gloire qu'en vendant aux gens du monde des sentimentalités transparentes et des vaudevilles de cabinet réservé. Des Petites Cardinal à 1vla Cousine, cette unique préoccupation les signale. Ils débutèrent à la porte du lupanar de l'Opéra. lls vantaient alors les charmes acides des petites danseuses, dénouaient les mousselines tout humides de la leçon chorégraphique, indiquaient les mamans complaisantes et les pères économes qui guident l'avenir lucratif de ces enfants. Cela dans l'humble style de reportage qui mène à l' Aca1émie entre l'ingénieur de Freycinet et le charlatan de Lesseps. Or aux marchands réuni,; dans les Docks Bourbons pour se prononcer sur l'utilité de la censure cl' Art, le MeilhacHalévy de ces temps osa dire que l'institution lui semblait indispensable cc parce que le public ayant une tendance à aimer la grivoiserie, il était à craindre que les jeunes auteurs ne voulussent y satisfaire. » Ce doux monsieur ressemble à un proxénète patenté et. B1bliotecaGino Bianco

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