Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 10 - 1 gennaio 1891

- 25 sénilité; l'âge seul peut èxpliquer leurs défaillances, leur indécision, leur obstination à garder la défensive; suppose,:-leur vingt ans de moins ù chacun, et demandez-vous si leur conduite n'aurait pas diffé1·~·L- es noms propres me brûlent les lèvres, je préfère ne pas les citer parce que ce sont des réflexions générales que je Yeux jeter sur le papier et non une appréciation sur un point spécial de notre hïstoirc; mais la thèse me semble inattaquable; aucune qualité n'est préférable it la.jeunesse pour un général; et autant j'ai étt>disposé ù faire des t'<~serves sur les autres points, autant je le serais à accentuer mon opinion sur ce point-ci. Quant à réaliser l'application de cette thèse, c'est lit une question fort délicate et que je n·ai heureusement pas ù traiter. L'idéal serait la suppression du grade de gt>néral, comme en Suisse, et l"existence d'un très grand nombre üe colonels parmi lesquels on choisirait chaque six ou sept ans les titulaires des divisions et des corps d'armée. A.la fin de leur temps ils reprendraient leur place ù la tête de leur r~·giment et y vieilleraient sans danger pour la haute direction des opérations militaires. Cet idéal est peut-êtreirréalisahle; ce serait l'œu vred'un homme d'Etat prévoyant et psychologue de s'en approcher le pl:is possible; la séparation absolue du grade et du traitement basé sur l'ancienneté, d'avec ces fonctions temporaires de commandant, confiées en considération de l'activité de corps et d'esprit serait la condition préalable ù établir. Voilà, dessinée à très grçinds traits, une opinion qui peut se soutenir au sujet du règne des vieux. Elle est pont-être inexacte; elle a au moins le mérite de ne pas iniliger une solution en bloc ù un problème aussi délicat et pour lequel il me semble nécessaire de distinguer et de sous distinguer. D'ailleurs ces quelques lignes n'ont pas la prétention d'avoir dit le dernier mot; les problèmes sociaux sont de ceu '.l: qu'on peut reprendre. Peut-être l'idée viendra-t-elle à l'un de mes lecteurs de revenir ù celui-ci et de l'approfondir comme il le mérite; je ne souhaite qu'une chose, c'est que mes r0flexioos ne s'ccartent pas trop de ses conclusions. H E:--'R[ MAZEL. BibliotecaGino Bianco

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