Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 10 - 1 gennaio 1891

- 13 - cc que les enfants du pauue puissent '"enir dans le temps de la g(n;•ration prochaine disputer ,'tses fils les sinécures du gouvernement. Appuy(•s par l'espionnage et la propagande des instituteurs c1u'il ga~ent aux frais du contribuable, et dernnt, pour la majonté, leur élection il l"esprit avaricieux des campagnes, les parlementaires s'installent au pouvoit· sans l'obligation de remplir les promesses de leurs programmes. lis savent qu'à la fin dela législature, ces mêmes serviteurs du ministère recommenceront leur pression cff1ca..:e. lh; ne doutent pas du succès 11 leur reste une fois dans le Palais Bourbon, ,, traiter, pour le mieux de leurs intérêts, les affaires personnelles. Hien de plus amm,anl, en effet, que de vcir lesjon1·s ùe la rentrée des Chambres, ces fabricants de sucre, ces gros pl'Opri(•taires, ces industriels enrichis se reconnaître et se grouper dans les couloirs. Une allure joviale erilurnine leurs races rubicondes. lis se félicitent et entament aussil.ût de laborieuses négociations commerciales qni noueront aux extrémités d11 pays, les engagements des spéculateurs. On maquignonne les opinions snr les douanes et les entrées, on échange un vote sur les sucres contre un Y Ote sur les céréales, on se pl'Omet a~sistance, on se conc(·de de:c-monopoles, on arrange d'accord la marche ù l'assaut du ministère ennemi. Les betteraYicrs fratemisent a1·cc- les houilleurs de crù. Les œnophiles rompent avec lPs libres-échangistes. Le P,1lais Bourbon de,·ient aussitùt une succursale de hl Bourse et restera tel. Si, par hasard. quelque député eonrnincn tente de parler au nom de la Douleur Humaine et du eapital t.rarnil, il se déconc-erte deYant l'impudence et les rires de la majorité qui i•crasr sous ses hl'ocards le trouble-fètc. Les hommes du eentrr, YOtent en bataillons, sans mèrnc a,·oir entendu cc que l'on propose, et selon l'ordre du c-hef de file auquel il::;se sont Yendus moyennant la promesse de faire con<.:orderles Yoix du groupe ::;m•l'unique projet qui intéresse leur trafic particulier. Voiht en quelle snccession saugrenue de conséquences il1soupço1rnées par les fondateurs du suffrage uniYersel, il anive que les détenteurs principaux du capital-argent BibliotecaGino Bianco

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