- 2()7 - de régenter la poésie et, tel Boileau, fit un art poétique. Il Je conobora d'exemples choisis, exécuta des poêmes à formes fixes, exercices acrobatiques qui ont autant de rap-_ port avec la poésie, que l'art du cnlcuhtteur prodige à de rapport aYec la rnathémathique. Sa véritable nature n'apparait cependant que dans le Funambulesque.Hugo avait montré le chemin, son œune étant gt'.lanteetil le pouvait, :M. clc füuwille fit sans cloute son bréYiaire du quatrième acte de Ruy Blas. Dans cela il produit à peu près l'effet d'un de ces chardonnerets minables, faisant des tours clans leur c-ageen proférant des sons rudimentaires. Imbu du même esprit auquel nous dernns choll et la chronique, il mit Je calembo1ll'g en Yers, comme d'nutres aYaient fait dela géométrie, et de cela la foule lui sut gré. K'abaissait-il pas le Ye1·s,celte forme d"art que tant de génies avaient placé si haut, ne flattait-il pas les instincts blasphématoires des bourgeois aimant à l'ire, en transformant la lyre en clarinette? Cependant il n·a acquis qu'une estime médiocre, le grand nombre,tout en étant reconnaissant de la palinodie, préférait la prose spt1·ititelle plus accessible, et le journaliste se sentait blessé par la supériorité due aux rimes. A côté du voè!e, le conteur qui s'était borné à un b,tnal démarquage du grand Balzac n"était pas propre à susciter J"aclmiralion, En somme c'est une pauvre cen·elle d'oiseau, pitoyable plutôt que détestable. Le second, François Coppée, fit à ses débuts quelques sonnets de tendances estimables, quelques pièces s'inspirant des Orientales, mais il ne s'attarda pas ,·tces essais. 11sut de,·iner les tendresses populacière , et il sïnstaura le chantre des sentiments coutumiers, Si les élégiaques « <leshonoraient les petits oiseaux » comme a dit un ingéiüeux critique, il sut déshonorer mieux que cela, et sur le hourbier de la sensiblerie il sut faire pousser les plus fangeux tube1·cules. Dans une forme nauséeuse et vile, soucieuse de YOcablesbas, de locutions répugnantes, il cé-. lébra les humbles à dégoùter de la pitié, il glorifia Je patrioti.,me et le cournge à faire estimer les rénégats et les fuyards. Tout ce que l'on vénère, il est parvenu à nous en lasser, ses bons fils nous rendent doux po_ur<'eux qui frappe nt leurs aïeules. Mais il a exprimé d'une façon absolue, ts compréhensions les plus niaises, les plus écœurantes, BibliotecaGino Bianco
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