Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 8 - 1 novembre 1890

L'ARTET L'ÉTAT ..... plus attentif aux œnnes réalisées qu'aux théories soutenues, indifférent aux querelles d'école et soucieux seulement de reconnaitre le talent, ll'ou qu'il vienne, il ll'Etat] doit accueillir les hommes d'initiative, aller au devant d'eux matg1·é tes (lédains et les soutenir cont,-e les eœclu:stons. (Paroles prononcées par le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts à l'inm1guration llu monument d'Eugène Delacroix.) Phraséologie ùe réunion électorale, aufout en emporte le vent,à ce patrocinrige ministériel les actes du gouvernement ne cessent de donner un flagrant démenti; it quels hommes d'initiative nos ethnarques ont-ils frayé le chemin 9 quand donc· un de ces valets du suffrage universel nt-il eu la Yirilité d'imposer un talent à l'opinion? ù cruel grand artiste l'Etat actuel a-t-il donné cet « appui souYerain » permetbrnt de« vaincrr les injustices de l'opinion ou <lela destinée >> ! M. Bourgeois, le bien nommé, serait fort en peine, je suppose, d'en citer un seul. Le gouYernement de la Hépublique semble foire bea11- (;011pour les artistes, en réalité son interYention est. cléplornblc. Il ne suffit pas dïnscrire au budget une forte somme, tout vient de l'usage qu·onen sait faire. Or, quoique je tienne ceux (fui nousgouYernent pour indéhisœnts au Beau, je ne mets point en cloute leur clésir de p1·otéger les artistes, c'est leur compétence et lem équité que je nie: Car enfin, comment expliquer tant (le (;Qmmandes h <les nullités et cette plnl"idté d·achats que rien ne justifie. Si, de même que Delacl"oix, PuYis de Chavannes, ert autre génial éponyme, obtint, à force cle ehefa-cl'œune, <lesmurs à fresqucr, que de Lenepveu occupent la plaee BibliotecaGino Bianco

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