Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 8 - 1 novembre 1890

- 266 - nodo,;ilés et te,·minés par des ongles en spatule. Quarnl au Yü,age ,rasé coutumièrement de très près. iLwai l uneexpres,;ion d'au lori taire cl ureté,qu C' rel cm ien Id rsyeux grands. ll°Llll éclat Yclouté derrière lrs Yerres habituels: drs narines mobiles, malgr(• Jours minceur, C't unehou!'hrunpcn épaisse en compliquairnt l'aspect, quo dos on•illes do faune rendaient étrangr. ~lais plus virnce que ,;a personne, m'est resté le souyenir de sa Yoix, une Yoix terne qui glaçait les mots prononcé,;, uno voix monocordr, sans rhylbme. ,;,tns flexions, rffrayante, car do ses lèvres chnrnues on allendait une harmonieuse et Yibranto parole. Comment l'avai-je connu,pour·qnoi nousparlames-nons, C't cruel fut le (!{•but do notre c·onYersalion, jr !'ni oubli(• et je r·aconto sc11lemant cr dont je me souYirns. u ,J'ignore. me dit-il. er continrnt donl Yous me pnrlez; il est sans doute d'une nntiquili' médiocre, puisque los derniers hommes vi\'ant h\, dont nous aYons gardé los noms et les écrits. fnrcnt les précieux sagrs des p,rys Hellènes rl Romains. Yons m'assurez que d'autresdcpub ,·(•- eurent, dignes d'estime et d'admiration. Quoique les divers systèmes philosophiques rxposés par Yons, ne m'aient pas srmhlé cl'nno puissante originalité - dos mages austères rn Chaldée, des gymnosophistes rigoureux d,llls l'lnrle, desgrors et des alexandrinsdi\'ins, on dit tout cela et mieux à eonp sùr - je Yeux bien croire vos discours. Timidomrnt. j'énum(•raisles prnsours dotés chrz nous de c·onsidéral ion et les hommrs do science no toi ro. Sans dou~rpal'lais-jr des psychologiques dédndion si éminentes de l'éc·ole anglaise, dos {'rnlutionistes et des th(•oritions <lu strugle for lil"cc·ar soudain il m'arrêta. Ces idées, fit-il, ne sont pas maurnisrs en elles-mêmes. Yous les exagt"•r·ozseulement en leur attrib11ant un mt',ritc rle no11vea11t{,qu'elles n'ont pas. Aristote déjà n·a-t-il pas déclnr(• : « Lei;;animaux sont on guerre les uns contre Ir,; autres. et si la nourritme n'est pas assez abondante. \Is :·Hl hnttent, fussent-ils de la même espèce.» Faut-il Yons rappeler los vers do Ln tèce : Nmn qaœrunqur vides 1:esci vitaliù11~ aw·is Aut dolus, aut 1:irt11s, aut rlrniqur mobililasrst E.c inew1te ae1;nr1e1ws ül tutata 1·esenr,,is.

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