Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 8 - 1 novembre 1890

LARÉGLEAIENTATION DELAGUERRE .Je n'ni plu, un très lu<·iclesou\·enir du pELysou Je rencontrai ce Yieillard. Si je cherche ,\ resaisir mes f~1gaces et trop indécises impressions, il m'apparait, malgré mes efforts, tel un pnys de songe ou traînent par de frigides nnit drs hrnmes semblables à des Yoiles de Yierges. Les jours enx-mèmes, r<fairés d'un terne soleil impuissant,\ r{'r-hauffer l'ait·, plus encore à teinter autre1nent que de blanc lès fragiles calices des fleurs ténues qui ça et Ja sm·- gissent, les jours ont de lunaires aspects, et un paisible et perprtuel hil·er enYeloppe à jamais cette terre intertnine. Du Yieillard au contraire, l'image est demeurée très YiYc en ma mrmoi1·e, ainsi est- il ·du particulier jardin on je le Yis, par une matinée - fut-elle de printemps ou d'automne je ne le puis dire, car seuls lrs habitant'> de eette contrre sont assez subtils, pour distingurr les saisons ù Jeurs si indécises différences. - Penlètre ee jour-lit, à mon insu, les rayons de l'astre - je ne J'ose plus maintenant nommer soleil - furent-ils plus chauds et plus lumineux, ou, simplement, monesprit,excitL• rt animé par les choses dites, a-t-il pl us retenu: je ne sais. L'homme était grand et maigre, et sur des épaules erenses pottnit une petite tête d'oiseau au profil coupant et froid, il aYait des lunettes d'or et était Yêtn d'une Yastc redingole,j'anüs connu à Iéna un v1·iva clocentqui lui res~emhlait. na rnitdelongues jambes étiques, et il les clissinrnlait sous un plaid à carreaux, spécial, en ces temps, aux anglais; quand aux bras, serrés et amenuisés, par l'étroitesse des manehes, ils ne pouYaient se eourher en d'harmonieux. grstes, et seuls d'angulail'eS mournments leur étaient permis; ils se tel'minaient par des mains jaunes, d'un authentique parchemin, munies de doigts osseux, gonfü's de B"bhotE. c GinoBianco

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