Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 5 - 1 agosto 1890

- 14.5d(' leur C'Stimecelui qui rounait les houtiqn<'s. Thiers fnt sacré le Libérateur du Territoire, et pour remercier le commerce de sa hi<'m·eillance, il extermina p,lt' de longs massacres, aYec une crnautr asiatiqu<', Je peuple de Paris qui depuis longtemps <'ffrayait les chcrnli<'rs du comptoir. ~ùr de ses amis. il congédia, les cl"Orléans, renia ses maitres et régna seul, étonné de la b?tisc de ses cont<'mporains dont le moindre eut bien pu comme lui. signer un papier ,1ui sonctionnùt. la rnlonté alleman<lr, sans obtenir pour cela la gloire d"un homme d"état, <l'un diplomate, d"un patriotr, et son effigie en bronze .'t la frontière! li ne garda point longtrmps le pouYoir parer <1u'il le Youlait absolu et que les factions politiques riYalrs de la sienne, ayant repris l'espri 1. le laissèrrnt donner s:t démission, hirn quïl comptait <1n·on le retiendrait, qu'on le suppliC'rait <leg:1rder le trô1w présidentiel. li se trourn que les politiciens du temps préféri•1·entlc YOir à terre et mettre <'11sa place le :.\Iaréchal :.\fac-:.\lahon, le seul peut-èt.rc. clc la lo>·,rnté de qui la France f"ùt sùrc. l,es marchands de not 1·0pa~,; conserYèrent ceprndant ù la mémoire de :.\LThiers la gloire c!"aYoirlibéré k territoire. A cela on les distingue des marchands !Jelgcs qui ne denrnndent qu·ù liucr le IPur aux Allemands. La grosse peur du bon Brlgc, c·est l'annexion de son pays de riches égliscsetdegl'Ossrs cités ù. l:t (iaulc; et, cda, pom1111r seule raison: l"ohlig:llion <lu sc1·,·ic-cmilitairf'. J)e même que (iribouille, craignant jadis la pluie, se jetait an tleuYc, J)Olll's·<'n présrn·er, - la Helgiqur, effrayée des 11('Cessités ethnographiques qui poussent la !<'rance .'t s'établir solidement sur le,.; ri\'es du Hhin, ,-e plonge dans le giron de Guillaume de Prnssc, et lui ouuira la 'l\'allonnir, eettc p1·0\'inc-e toute rranc;aisc qu'aida tant Louis XL contre ]('s gens de Bourgogne. Les offici<'n; allC'mands sont \'enus examinf'r les fortifi- <'/<l.1ions,m:1rquer les logis des troupes . .-\ la première (lJaironnad<' de guerre, la \\.allonnie dedendrn terrain de manœnHc pour les troupes hambourgcois<'s. Xous a,·ions jusqu'ù présent la contrefai:on belge d'un tas de choses propres h notre patri<', y compris le naturalisme et le symbolisme. :.\L Camille Lemonnier, <'11pillant BibliotecaGino Bianco

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