Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 5 - 1 agosto 1890

L'l~DlVIDUETL'E11PLOYÉ Le numéro 1 des Ent1·1'/ic11s donnait, e11tète, une page de Carlyle. « .Je Yél1l'l'e deux hommes - et pas un troi- :-;ii·me: ... je les Yénère rn toutes leurs formes; - tout le reste e:;t fèln et poussifre que le Yenl emporte ù son gré!» Ces deux hommes sont ro11,Tier et le P<•nsrur. J)ans une langue dolente et poétique, Carlyle le:; montre icléaux., typiques : l'onHier. déforrné dans les hrsog1ws, l'échine dél"iée, la main calleuse, la face halée; le Penseur, in,matériel, teJ\<lanLYers la lumii>re, le Ycrlir. (Jue sont, dans la Yie. ces deux êtres; et la masse du « tout le reste », <1u·esL-rlle? L"organisation des sociétés modernes. où tout est cnlalog11é. numéroté, rn registr(•, <lepuis le cher d"Etat jusq11·a 11 sable répandu sur les routes, a rempl,lté la Yie n,lln1.·elle parnne a<ltninistrntion compli<Jl1ée.canalisa ni les moindres spontanéités humaines, depuis !"essor clu pur génie jusqu·aux aspirations instineliYes du Yice. La rnrtr complète d·un [Hl.YStel c1ue le nr,tre, aYec ses réseaux de c-he1nins et de canaux. arnc toutes le:; indications des <:MlasL1·esm, orrcllemenl et délimitations de la propriété, ne donnerait qn·une idée vague cle la l"ie sociale règnant sur ce territoire . .\ussitôt que tel citoyen éba11che un monYement utile, soulh·e le petit doigt pour 11neffort. pense au ('aharet, il entre dans un ,;~·sti•nw tont prH q11imodifie, transforme et utilise ces mo11Yements. effort 011 pensée, satisfait le citoyen clans une c-erlaine me::;urc et d'unr faf'on en tout <"asclifférente de ('Clic attendue, lui prend une ï·orte partie BioliotecaGino Bianco

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