Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 5 - 1 agosto 1890

- 151 - Yrut impressionner f,wornhlement le public. il n'a <f11·ù chanter la mélodie que la critiq11e drs Débats a eomposfr sur lit Capt il:c de Yiclor Hugo. Si. parfois. le <limanehP. ,rn Chf1lekt ou ,Ill Circrne, on applaudit le Roi ries .111ln<'s. de :-;chubrrt, c'est que raulrur cl'Ilarotrl en Jtr,tie Li orchrstré. et crux qui. ,Fec justicr. proclameront un médiocre pas rrdouhlé lr chœur dr .-;oldals que JI. Gounod intercab :son Fo11st, u·anront r1ue des rloges pour la marche <1<l'a Prise âc 'l',·oic. ~ul - fï1t-il Bach. HeethoYrn ou "\\"agner - ne jouit c1·un nom 11ussi Yidorie11x. Et d'où Yirnt c<'l1egloire imrnérilôe ·> De la eroyancr où Yil chacun. que raute11r du Re/0111· fi Zr11:ic fut méeonnu et po1·sén1té de ses eonlempornins. Oh, <1ucle ciel lni rendit un suprême senire en le douant d'un mauYais carnctèrr. Grùce it ses continuellr:s pfaintes, on s·est persuadô <JU<c'et heureux anlil é1ô malheureux, méprisé de tous; rt la trrrestr·e pitié - <1nihi<'ll rarement s'en Ya Yers les résignés - a eonru Yer,; eelui1.i qni criait tL·i'shaut les cris dr son aigre clonleur. Cet homme rtait plein <l'rnYic et de rnanrnis orgueil. Les élogrs qu·on !ni prodiguait Je touchaient ])('ll, cl il rslimait injures personncllPs les lounngrs qn·on ac-tordait ,\ d'autres. Etl'e trnu pont· quelqu·nn nr le tontrntait pas. il eùt YOulnqu·on le proclamàtn..:nique, et ses triomphr:; ne lui causaient nulle joie. parce que, songeait-il, c1·autrrs pouYtüent èlr·r applan<lis. 1,:11·011 a crn toutrs srs paroles: il a passé pour un môconnu. on,\ Youln le Yengrr, on n';\ plus admiré que s,l m11siqur. Srs errr11rs sont de\·rm1es des hanlie»ses; on a Yu rn lui le plus puissant des crblteurs .. \lors qu·une fois lous les trois ou quai re ans, un di reeteur de concerts risqur une timide c·xécnlion dr la Sympllo/liC m:r>c chœw·s. on peut, chaque hi\·er. entendre la Sy1nplw11ie (cmtas/iquc unr tlemi-dom:aine de fois .1u moins; ,dors que nul ne pense it donner fa Passion sPlo•i Soi,it-Alo1/iicu, c·est il qui jouern le pl us so11Yc11lt,1 Dan111atio,1 rte Pans!; et alor:; que personne ne drmandr la représentation dr 'l'i-istan et rseult, tous réclament la rrprise des 'l'rO!}e11S. .\insi. lr maurnis caraclrre d'un homme a sauYé ;:;es œunes de l'oubli, et, parce qu'un artiste n·a pas été conBibliotecaGinoBianco

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