Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 3 - 1 giugno 1890

-71 - cisme quïl faut pour attendre les réformes à longue échéance. Supposons toutefois que le peuple possède le secret du remède et <Juele bien (1uïl mérite lui soit accorué, et considérons ce qui se passerait en France si cette admirable utopie de,; huit heures et du salaire augmenté se réalisait aujourdîrni pour l'Europe entière. ll y aura d'abord un splendide moment d'enthousiasme et de fraternité; les ou nlers mangeront leur part de nourriture et jouiront de leur part de repos. lis s·rnYerront .'t tra,·ei•s les frontières des félicitations, des protestation,; fraternelle,;, pendant quelques jours. Et bientôt, pour une raison quelconque : surabondance üe,; produits, pléthore de population, ambition des traY,tillenrs dont le gain chez eux est relathement inférieur au gain chez le:;; YOi:;;ins,ou même implantation de groupes ouvrier,; éLranger:;; sou,; couYert de fraternité; pout· d'autres raison,; encore, irnprén1es, spécieuses, des dif!icultés naitront enLre nations onHieres; il sern moralement impos,;ible de refuser ;'t des frères malheureux la part de Yie qu'ils réclameront; les nations prolifique,; imposeront leur nombre aux nations moins dense,; on plus riches; leurs besoins et lems forces s'érigeront, comme de tout temps, en lois irnpre::;criplible::;. .\lors le mot de ..\I. de ..\Ioltke seàt prouYé : <, Les élémrnts qui menacent la paix sont dans les peuples, dan,; le::;clas::;es malheureuse,; qui cherchent ù améliorer leur ,;ituation. » Alors on ::;ern bien forcé de ::;·organiser contre lïnva- ::;ion, et c'e::;t nous qui serons cnrnhis; il faudra bien reconnaitre que nous, frant;ais, ne pou rnns <rue perdre it l'inLrnsion (l'éLrangers r1ui. n·ayant pas le,; besoins créê,; par notre ci rilisation, peu ,·c,it produfre nos besog1Jcs plus ai::;ément, ù meilleut· co111pteque nous. l.ls Yiendront diminuer ht quantiLé de joui::;sanccs auxquelles, y étant accoutumés. nous croyons a,·oi1· droit. Ces gens s'imposeront ù. nous grùce aux lois que nous aurons promulguées, feront re1rnitre le::;confits internationaux que l'organisation générale de notre pays, alors 1fout-être négligée, ne saura plus prévénir. BibliotecaGino Bicn: co

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