Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 3 - 1 giugno 1890

- (j() -. de besoins, de cil·i!isation même, qui séparent les peuples les plus analogues de l'Europe. Quelle folie de ,·ouloir uni lier l'emploi du temps, quand des êtres YiYantcôte ,'i côte, de la même ,·ie sociale, dans la même industrie, n'utilisrnt jamais les heures de la même manière; qünnd le repos du dimanche, utü\'ersellemont adopté, est aussi bi;,rnrrement employé, allongé ou raccourci. (.)nelle eneu1· de Youloir moditier uniformément le taux des salaire., qui dépendent de tant de causes justifiées ou iniques, quand les uns mériLeraient tout autant d'être diminués que d'autres éle\'és. (Jucl inquiétant remède qu'un remède absolu! E\'idemmcnt le nai remède existe, mais qui le connait ù cette heure 1 En retournant sur toutes ses faces la question des salaires, ou plus exactement, de la rétribution du tniYail, on poussant très loin l'anal_,·se du mal dont les trn,·ailleurs souffrent, on ani\'O .'t ceLleconstatation: que l'écart entre ht rnleur du travail et la rnlour de l'argent o::;ttrop considérable, et quo les causes de cet écart résident principalement on ce que des intermédiaires trop nombreux et Lrop aYidos empêchent les rapports d'être nonnaux entre los producteurs et les consommateurs. Le traxail (immédiatement payé) donne seul aux matières brules la ,·aleur absoluequ·ellespossèdent;la n1leur du produit créé, rC\'endu plusieurs fois, augmente do tous les hénélices qne les re\'endeurs prélèYent aussi grands qu'ils peu\'ent les exiger; pendant ces re\'enles, des intermédiaires financiers possédant des capitaux disponibles aY,tncent ,tnx industriels et aux commen;anls dos fonds et prolilent de ces aY,rnces ù la production et au Lraflc pour les leur faire pa~·er aussi cher quïb peuYent; onlin l'un des commerçants intermédiaires, possédant une quantilé importante du produit, peut se permettre, au moment où le produit manque ailleurs. d'en réclamer un prix aussi éleYé que les nécessités obligent les consomma leurs il lui payer. \'oilù déjù bien des causes do ,,trialions: ce sont les moindres, les moins graYos: elles sont on partie conlrebalancées par la concurrence, mais elles sont déjil trop puissantes: d'une façon générale on peut dire que les commer<;ants ont trop de facilité BibliotecaGino Bianco

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