Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 3 - 1 giugno 1890

- 8'1 - semble, sans paroles, supputant les conjonctures qui les· forceront peut-être fr se retire!' aux couYents. ces prisons politiques où finissaient les races vaincues et les familles des conspirateurs malheureux. « L'excès de mon affliction mit ma philosophie en désordre ainsi que mon éloquence. » i'si philosophie ni éloquence ne pouYaient remédier au courant adversaire du sort. L'[mpératrice Irène. prise (rnne crise nerYeuse PnYoya1ll lui échappe!' la puissance, déchirnit ses habits et jetait ses souliers de pourpre ù tra,·ers la chamhre. comme les fausses marques d'une dignité donl elle se trou mil dépouillée. « Elle arracha aussi les ornPments de sa tête, elle se coupa les cheYeux, elle priLdes souliers noi1·set, après arni1· élé en peine cru ne robe de deuil. ma troisième sœur qui avait éprouYé le malheur de la Yiduité en tira une de SPSarmoi- . res et la lni donna. Dans le Lemps même qu·eue la mettait l'empereul' rendit respl'it. » Détail admirable que cette Yengeancc de femme, s'habillant de deuil avant le spasme suprême de son mari qui n'a point Youlu lui concédel' la haute fayeul' de régner som; les noms de sa Jille, de son docile gendre! « .J'ai donc perdu Alexis, cette lumière du mo1H1C. -:,;·écriealors la rhéloricienne .. J'ai aussi perdu Irène, depuis, Irène, les Délic·es de l'Orient. .. i\e suis-je pas plus dure que le roc, moi qni ai sun·écu? » Elle sunécut d'ailleul's pou1· les déboires: On transporta le cadane de remperclll' dans un appartemenl exposé au septentrion du Palais ;\ Cinq Dômes. :\fais les -princesses· ne croyaient pas encore la pa1tie perdue. Hr)'enne assembla ses partisans; 011 machina tout un complot ù exécuter durant les funérailles. Annr Comnètw plus froide remonta les cournges. Le lendemain. au malin. · Ja Despoina lit appeler .Jean Kalos de bonne heul'c, pour assister aux cél'émonies. On allait porter le corps en grande pompe dans le monastère de .Jésus Christ ami des hommes qu'a mit fondé Alexis. Le notl\'el empereur, trop prndenL pour courir le risque d'affronter une sédition ou l'outrage de discours dénonçant au public s,t conduüe dura!1t l'agonie de l'empereur, se contenta d"enrnyer aux obsèques une partie des seigneurs de sa mai,-on. B1bhotecaGino Branco

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