Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 3 - 1 giugno 1890

- 82 - <lait pas le dernier soupir du père pomse }),uerde la couronne. Soins inutiles. Jean Kalos arriYé deYant le palais ne ])ersuada point aussitôt les gm·clescle livrer les portes. Bien qu'il arguftt de l'anneau impérial mis en sa possession, les officiers exigeaient un ordre écrit du Basilens. Le Yoyant <laps cet embarras, Bryenne expédia un eunuque alin de lui proposer de partager le trône et de s·associer pour régir l'empire. Bryenne prétendit représenter üt légalité, ht souYeraineté acquise par le choix in extremis de l'empereur . .Jean Kalos hésitait. Son père ne mourait pas. Ce pouYait être au lendemain un terrible retour des choses. l.,n accident sm·Yint qni lui Yalutrassurance clupournir. Quelque afiilié dé lacha les gonds des portes; e!les tombèrent; le ~ebastocrator, _sesamis el des satellites enYabirent aussitôt les hfttiments de la Demeure lmpériale. Peu r:1ssnrés toutefois sur l"état général des esprits et redoutant une offensiYe du parti Hr_\·enne. ils :;;·enfermèrent L'l et y Yécurent plnsienrs jours, les g,rnles an dehors ne sachant si on les assiégeait colll 1110 rebelles ou sïls tenaient l'empire dans un palais Yeillé par nnc escorte fidèle. Eniin le quinzième jonr cL\oùt le Basilen;; autocrnlor .\lexis Comnène remit son ùme à la füwonnante Douleur llu Christ. • La princesse Anne 11°:1. garde de manquerù retrarerpompeusement, tragiquement, la mort de rempereur el r hypcrholique douleur tle ses sœurs, de sa mère. Pas une foi;; le nom du frère n·est prononcé. ::--:ulleallusion fJUitrnnsparaisse aux angois;;es de ces jon rni5esterriblrs où :sejouait le sort cle son mari, le sien. Sans tlouler de la piété liliale dont la princesse Comnène ne cesse üe faire montre, on peut supposer que les transes qui l'émurent le plus en ces heures 11efurent pas dues aux alternatiYes de syncopes et de retours ~L la ,·ie qui marquèrent l'agonie du sonYerain. ::;ée dans La Pourpre, fiancée d'abord ù ce Constantin Ducas p,H'édes insignes impériaux, elle-même Cœsarissa et honorée des acc-lamalions, ayant attendu de longues années son aYènement comme une chose légitime, inévi- ·table, que la naissance de ce frère cadet pou mit reculer B1bliotecaGino Bianco

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