Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 3 - 1 giugno 1890

-80L'hésitation de ce départ ne marque-t-il pas l'insistance c1·une tentative de co1wersion. tentatiYe sans succès Encore une fois les Tmcs axaient interrompu l'œune d'Irène par une gnerrr crnelle où il n'était loisir de déYelopper de la politique de chambre. ün allié, le sultan Saïssan, tomba anx main:; des ennemis; il:; Youlurent lui crever les yeux; et comme il ne possédaient pas d'instrument propre,\ cette opération,« ils se ser\'irent d'un chandelier que mon père .-\.lexislui avait donné et le priYèrent du jour par le maurnis usage c1·unprésent destiné il porter la lumière. » Tnterné ,1C.:ogui,il a,·ona il sa nou,Tice qu'il entrevoyait. La nounice le redit ù sa femme; elles ganlèrent si mal le secret, quïl deYint public en fort peu cle jours : l'ennemi fit étrangler ~aïssan. Le Basileus reYint de ces guerres atrocement maladr. Ses souffrances empirèrent. En l'an 1118du C.:hrist,comme il assistait ù une fête du cirque, il prit la fihre, et dut s'aliter. « Je me suis proposé. deux choses dans cet ouHage : l'une d'écrire l'histoire, et l'autre de phlindre mes malheurs. Pour écrire l'histoire je représente le:; guerres et les batailles; mais pour pl,ündre mes malhems je sui:; obligée de fail"eun triste récit des disgrflces qui ontassailli mon père et de son trépas qui a été la ruine de l'empire.» Ainsi commence la narration que faiL Anne Comnène de la mort cl' Alexis. Elle prend soin crnsertir par lù que ses successeurs perdirent la prospérité de Byz,u1ce, prospérité déjù bien menacée durant tout son règne. Le· chroniqueurs ne cachent pas que les supplications d'Irène et cl' Anne redoublérent pendant ton te l'agonie. La princesse, appelée en consultation aYecles médecins, donne son aYis, prescrit des traitements. Sa réputation de science la plaçait au rang des docleu 1·sles plus renommés. J arnais, au reste, Purgons de ?l'Iolièren'ordonnèrent de remèdes aussi bul'lesques. Anne tient un journal exact des période:; du mal, elle décrit renflure, la fièvre, roppre::;sion, le flux de ventre même; se repose parfois en faisant l'éloge du dévouement d'[rène. L'impératrice ayant été prenrlt·e un moment de repo:; arriYe pour la défaillance dernière et rnyan t son époux :;i près de la mort, elle arrose le corps de ses larmes. BibliotecaGinoBianco

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