Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 3 - 1 giugno 1890

- 79 - si heureusement soit trouùlé? Si tu 11°et poursui ,ie par la colère de quelque puissance hyperphysique, reYicns au hon sens, et conûdère plutôt ,wéc moi si jamais nncun dc!'lmeilleures empereurs romains ayant un Dl;, propre au pom·oil' le rejeta et le remplaça par son gendre. Si par Jiasard une telle cho e ,Hhint il ne convient pas d"ériger en loi nne une exception. Quand à ce qui me concerne, tu sais bien que le monde romain éclalcrnit de rire et croirait égarée ma raison, si moi, qui saisis le pouYoir d"une manière en somme pen c01wenahle, au prix du massacre de mes proches; par des raisons différentes des préceptes chrNiens, je répndicrais encore mon fils t1irect pour met Lre an trône, après arnir détruit une seconde fois l"ol'dre de succession. ce rnfü•édonien. » Ainsi a1Jpelait-il fü~·cnne, originaire cl'Oresli<', Yillc ~plendicle el prospère d<' \Jac-ét1oine. lri'nc ne s<'crnt cléJinili\'ement repoussée. Elle sui\'it son mal'i clans la c-ampag11e nou\'ellc et lC' rejoignit it l'étape où il attendait les renfort,;. « ll n'y aYait que trois jours qu'ils étaient en,;cmhle lorsque le préfet de 1a chambre impé1üle entra et se Lint clchout près cln lit. Lïmpéralricc qui était é\'eillér ra~·ant apcr<;n lui demanda sïl apport,tit la notffelle de l'arri1·ée des Turcs. 11 lni dit quïb alleignaicnt le fort Gregorios. Elle lui fit signe arec la main de se Llire clc peur de réYeiller l'empereur. ~lai,; lui ,mlit tout cnlencln; il dissimutt que la n0LFelle l'émùt et, dès le lC\'Cl' du soleil. il se liHa .'t ses occupations habituelles sans pourtant songer it autre chose'. La troisième heure n·était pas eneorc écoulée qu·un homme accourut lui rapporter <jllü les Barbares approchaient déj;'t. Lïrnpératrice était alors ,lYec l'empereur et, bien que toute terrifiée, elle suh,üt ,;es a\'i,;. Comme ils allaient diner, un autre homme. souillé de sang. tornha mu: pieds dC'l'Empercur en ll)i jurant <ruele péril menaçait. .\ns,-itôt l'empereur renrn~,l L\ugusta .Irène à Hy,:ancc. Elle. bien qu·euc craignit fort, eéla ceprndant sa peur au fond de son cœnr et ne la monlra ni par mots ni par gestes ..... Comme malgré sa Yolonlé, elle s'éloigna, se retournanl maintes fois en arrière ... (2uand elle fut ù la rncr. el Ic mnn ta sur la galère réscnéc au serY ice des impératrices. » BibliotecaGinoBianco

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