Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 3 - 1 giugno 1890

- 78 - campagne malgré sa maladie. Il rrjoignit les troupes sur un chariot et les commandait ainsi.1Iêmr, au plus forLde h lutle, il montait à ch~Yal et frappait c1·estoc, de taille, comme le moindre soldat. fi défit les Turcs. Un chernlier de sa suite accournt à toute bride annoncer la nouYelle it lïmpératrice; et, sans rien dire aux gen:,; il monta par le palais juscru·au près de sa chambre dans là salle où mangent les empereurs: et il y ent telle joie de ce succès r1n"il cheYauchait ensuite cle rue en rue, de carrefour en carrefour contant la bataille au 1wnple. _\n retour, .\lexis rrnt aYoir conrnrti les manichéens qui. ferm,ü<'11tnne g,ude h part, très solide et très sùre. Deux trophées furent éleYés, l"un en face de l'autrncelui-ci pour une Yictoire sur les barbares Comanes. celuilit pour la co1wer,;ion des :.Ianich('ens. I.,"emperenr ne se montrait pas moins glorieux du triomphe obtenu ù gnrnds efforts de rhétorirrne et cle sanmtcs dissertations sur le dogme philosophai ; la Yictoire cle l"esprit, raulrc étant la Yictoire de la Force. On donna aux nonYr,rnx orthodoxes des lerres. des hirns. des Yilles. Les derniers dissidents rebelles ,1t1 pourninlé rnisonnement impérial durent subir hl prison perpétuelle. Puis le:; Tmcs enrnhirent de nonYean; cLleur insolence allaiL jusqn·,\ représenter des comédies ou par,1issait .\lexi:; poclragc; on y prétendait (JUela goulle n·était que le pré tex te de sa lùcheté. Le malheureux empereur souffrait de toutes les misères .. \u physique, les accès ne lui laissaient aucnn répit: an mor,tl, l'impératrice rnyant approc'.1er la Jin de son époux le tourmentait pour obtenir quïl cédftt rem pire ,'t. Bryenne. Ln Yig-i!ancematernelle le pressait de louange,:; exagérée,:; sur César. si éloquent, apte au:s. affaires, érndit dan:; ions les arts qui forment Hune à la Yertu. _\lexis simula longtemps l"intelligence de ce qu·elle YOUlait lui imposer. 11 lni parlait aus:;itôt des afütires de l'Etat, de son amour propre blessé par les inntsions barbares, des conjurations récemment découYertes, de,:; derniers .écarts des Bogomiles. Cne fois, pourtant il ne put se contenir et J ui dit : « 0 femme qni p,trtages mon empire et ma couche ne çcsseras-tu enlin de nùnsinuer cc que tu sais agréable à tes filles et cle t'efforcer à ce que l'ordre établi BibliotecaGino Bianco

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