Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 3 - 1 giugno 1890

- 77 - rance, se hâte d'expliquer la princesse, mais d'un choc violent reçu en jouant à chernl ù la paume. Pressé de tous côtés, il imita la sagesse des médecins qui négligent les maux les plus légers pour ne soigner que le plus grave». Le plus graye c·était la multitude des Français établis it lhzance même. Dès le matin Alexis leur donnait audience, et lù, devant lui, loquaces, cupides et opinifttres, ils consumaient le temps sans mesure en paroles vaines. A sa table même ils poursuivaientrempereur de cris confus Anne Commène les dépeint tels absolument que Tacite les avait présentés. Déj,'t fermentait en nos ancêtres cette fiè\ï'e de dire qui leur fit plus tard inYenter le parlementarisme et organiser des réYolutions pour parYenir it se chamailler sans frnit dans des temples greco-romains . .\lexis déploie une patience men·eilleuse. « Quand il anivait que quelqu'un de nous lassé de leur insolence s'émancipait jusqu'à les interrompre, il lui imposait silence aussitôt, parce que, connaissant la propension de cette race ù la colère, il appréhendait qu'une étincelle n'excitftt un embrasement et que cet embrasement ne ruinàt l'empire». Parfois _;1 passait la nuit à les écouter. Les grands de la cour contraints par l'étiquette de reste1· debout, se tenaient tantôt sur un pied, tantôt sur l'autre, s'appuyaient contre la muraille ou se dérobaient pour prendre un peu de repos. Cette fatigue augmentait beaucoup la goutte de l'empereur. lrène l'avait en ses mains pendant les rares heures, de loisir et de quiétude. Elle lui répétait que .Jean Kalos ne culth·ait aucune des Yertus nécessaires à nn souYerain. Elle le montrait téméraire, irréfléchi, léger, perdu de luxe et n'ayant du courage que cet entrain commun ,'t tous les jeunes hommes deYant le péril, mais non la fermeté d'esprit qui inspire les commandements sauveurs au milieu des déroutes. Alexis, souriant, la laissait dire, feignait même de partager son avis quelques instants pour la remercier par cette déférence des soins uniques que lni Yalait le dévouement conjugal. Certain breurnge donné en remède accrut son mal. li pestait contre les mauvais esprit:;, auteurs de maléfices. une incursion des Turcs le vint oblige rit se mettre en BibliotecaGinoBianco

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